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Cause de vandalisme

Trois jeunes ratons laveurs et un acte de vandalisme

Joie dans le parc zoologique : Les ratons laveurs seront bientôt accueillis dans leur nouvelle installation. Colère pour cause de vandalisme : La clôture de l’enclos des lynx a été endommagée.

Heidi Flückiger

Parfois joie et colère sont proches l’une de l’autre, ce n’est pas la première fois que les responsables du parc zoologique de Bienne en font l’expérience. Leur joie face à la nouvelle installation des ratons laveurs a été éclipsée par un acte de vandalisme. Mardi, des inconnus ont découpé le grillage de l’enclos du lynx femelle, Soraya. Si celle-ci avait pris le large, sa vie n’aurait tenu qu’à un fil. « D’autant plus qu’elle n’a pas peur des hommes et qu’elle aurait pu s’approcher d’eux, risquant alors d’être abattue par un garde-chasse », selon Peter Zimmermann, responsable de l’exploitation du parc zoologique de Bienne.

La clôture endommagée a naturellement été immédiatement réparée et le cas annoncé à la police. Le parc zoologique n’a jamais été épargné par les actes de vandalisme et les cambriolages. Des infractions similaires ont déjà eu lieu en novembre 2016. Le grillage de l’enclos des renards et celui de la nouvelle volière pour les animaux indigènes rares avaient déjà été endommagées (comme l’avait rapporté le BT).

Les derniers arrivés

Les trois drôles et jeunes ratons laveurs, qui ont maintenant près d’un an, sont les derniers arrivés dans le parc zoologique de Bienne. Ils viennent d’un refuge de Karlsruhe destiné à la faune sauvage locale. Comme ils sont actuellement en période de repos hivernal, les deux femelles et le mâle sont peu visibles. « Ils n’apparaissent généralement qu’au moment des repas », selon Peter Zimmermann.

L’association du parc zoologique avait depuis longtemps prévu d’agrandir l’actuelle installation des ratons laveurs, d’une surface de 50 mètres carrés. L’agrandissement de leur enclos, de 80 mètres carrés, est maintenant presque achevé. Comme cet agrandissement n’est pas encore sûr à 100%, nous maintenons pour l’instant les jeunes ratons laveurs dans l’ancienne installation. « Nous avons identifié des endroits qui doivent encore être améliorés », selon Hans-Peter Habegger, président de l’association du parc zoologique de Bienne. Dès que cela sera fait la porte de liaison sera ouverte, ce qui permettra aux ratons laveurs de s’ébattre dans une surface plus de deux fois plus grande.

Au cours des dernières années, Don Camillo et Capone ont réjoui le cœur des visiteurs du parc zoologique de Bienne. Mais ces ratons laveurs ne pourront pas profiter du nouvel enclos. Ils sont morts de vieillesse.

Les ratons laveurs aiment l’eau

En plus de différentes possibilités d’escalade et de cachettes, les ratons laveurs profiterons aussi dans le nouvel enclos d’un ruisseau et d’un bassin. Les ratons laveurs aiment l’eau. « Ils y cherchent de petites écrevisses et donnent ainsi l’impression qu’ils lavent leurs aliments » d’après Peter Zimmermann. Les ratons laveurs font partie des animaux carnivores et, en liberté, en plus de se nourrir de fruits, de légumes, d’œufs et de noix, ils mangent aussi des crapauds, des salamandres, des grenouilles et d’autres petits animaux.

Le nouvel enclos aura coûté 66 000 francs. Le Frauenverein de Nidau y a contribué par un don de 10 000 francs. En remerciement, le don de cette association sera mentionné sur un panneau métallique apposé sur la clôture de l’enclos des ratons laveurs.

Ces jeunes ratons laveurs n’auront pas de progéniture, ils sont stérilisés. Ils n’ont pas encore de nom. « Ils seront baptisés par les apprentis, Patrik Nussbaum de Jens et Lukas Aebi de Niederwangen. »

Deux apprentis pour la première fois

Deux apprentis sont formés simultanément dans le parc zoologique de Bienne pour la première fois. Tous deux ont déjà suivi un apprentissage, ce qui leur permet d’accomplir leur formation de gardien d’animaux en deux ans au lieu de trois. Patrik Nussbaum, 20 ans, est cuisinier et a débuté son apprentissage de gardien d’animaux durant l’été dernier. Lukas Aebi, 23 ans, est sérigraphe et travaille dans le parc zoologique de Bienne depuis septembre.

Des rumeurs courent toujours, selon lesquelles des ratons laveurs vivent en liberté à proximité. Mais Peter Zimmermann n’y croit pas. Il mentionne par contre que des ratons laveurs ont déjà été vus à Berne, le long du Breitenrain et dans la zone du Burgernziel. Les ratons laveurs sont présents en Suisse depuis les années 1970. Les premières observations ont été réalisées à proximité de la frontière allemande. D’après le biologiste Simon Capt, des ratons laveurs ont depuis lors été signalés dans toutes les régions de Suisse, à l’exception du sud et du sud-est.

Le parc zoologique est assez calme en hiver car les animaux se retirent dans leurs cachettes ou restent dans les abris. Mais dans la volière, les six cailles naines déploient une activité fébrile. Depuis l’automne dernier, les six gracieux petits gallinacés sont visibles dans un logement construit par l’un des apprentis, qui se trouve à côté du bâtiment d’exploitation.

Après la nouvelle installation des ratons laveurs, l’association du parc zoologique prévoit de restructurer l’ancien enclos des cerfs. Les chèvres bézoards pourront alors y emménager. Mais momentanément, il s’agit encore du royaume d’un chevreuil récupéré par un garde-chasse valaisan. L’échange d’animaux sauvages entre zoos fonctionne bien. Aujourd’hui, d’après Peter Zimmermann, il n’est plus nécessaire à ce titre de payer de gros montants, tout au plus de petits dons.

 

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